Archives

  • Médias et décolonisations en Afrique (années 1940-1970)
    No 1 (2021)

    Numéro coordonné par Gabrielle Chomentowski (CHS/CNRS) et Thomas Leyris (IHRiS/Lille)
    Coordination éditoriale au sein de RHCA : Romain Tiquet

    Ce numéro thématique de la Revue d’Histoire Contemporaine de l’Afrique est consacré à plusieurs supports médiatiques (presse, cinéma, radio, télévision) dans des pays d’Afrique francophone à l’époque du colonialisme tardif et jusqu’aux premières décennies après les indépendances. À travers différents cas nationaux (Congo belge, Sénégal, Togo, Haute-Volta, Côte d’Ivoire, entre autres), et à partir d’entretiens et d’archives inédites, les auteurs reviennent sur la formation, le parcours et le rôle des acteurs de ces médias (journalistes, coopérants, missionnaires, distributeurs de films, etc.) ; ils analysent les contenus (écrits et audiovisuels) et leurs réceptions ; ils interrogent la rupture et les continuités qui ont enjambé la césure politique des indépendances dans le développement de ces médias. Dans chacun de ces sept articles, l’étude des médias - considérés comme objet et non seulement comme source d’histoire – révèle la nécessité de varier les échelles d’analyse, du local au global en passant par l’impérial, afin de contribuer à l’histoire culturelle de ces pays d’Afrique.

    Ce premier numéro de RHCA s'accompagne aussi d'un article varia,  de comptes-rendus de lecture,  d'un article "Sources, terrains et contextes" et d'un entretien.

    Et pour lire l'éditorial de la revue, écrit par le comité de rédaction, c'est ici.

  • Cultures urbaines en Afrique australe
    No 2 (2021)

    Numéro coordonné par Sophie Dulucq (IFAS Recherche/FRAMESPA), Noor Nieftagodien (Witwatersrand University) et Mathieu Rey (IFPO/IFAS Recherche)

    Coordination éditoriale au sein de RHCA : Camille Evrard et Alexander Keese

    Ce dossier thématique souhaite aborder l’histoire culturelle des sociétés urbaines en Afrique australe contemporaine. Entre répulsion et attraction, domination et résistance, invention et accommodement, cette histoire a été façonnée par les rencontres entre populations africaines et colons européens, par les communautés diasporiques à l’époque coloniale et post-coloniale et par les migrants de toutes origines. Le présent numéro met en lumière les liens multiples entre des lieux, des scènes spécifiques et les formes culturelles qui s’y sont développées.

    Ce second numéro de RHCA s'accompagne aussi d'un article "Sources, terrains et contextes" et d'un entretien (en anglais).

     

     

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    Coopérations et circulations transimpériales en Afrique (fin du XIXe siècle - années 1960)
    No 3 (2022)

    Numéro double coordonné par Damiano Matasci (Université de Genève) et Miguel Bandeira Jerónimo (Université de Coimbra)
    Coordination éditoriale au sein de RHCA par Céline Labrune-Badiane et Martin Mourre

    Ce numéro double de la Revue d’Histoire Contemporaine de l’Afrique explore les coopérations et les circulations qui se sont déployées entre et par-delà les empires coloniaux de la fin du XIXe siècle aux années 1960. En plaçant l’étude des mobilités au cœur de la réflexion, il vise plus précisément à alimenter un projet de décentrement de l’histoire de l’Afrique. Fondées sur des études de cas variées et embrassant l’ensemble du continent, les contributions dévoilent des circuits coloniaux encore peu connus ainsi que les dynamiques de collaboration et de compétition entre une vaste gamme d’acteurs internationaux, impériaux, coloniaux et africains. Elles mettent aussi en lumière les connexions avec d’autres régions du monde et amènent des perspectives originales pour comprendre les complexes transactions qui accompagnent l’accès aux indépendances. Pris dans leur ensemble, les articles montrent finalement le potentiel heuristique de l’histoire transimpériale et ouvrent la voie à de nouvelles recherches.

  • Global Lumumba. Retours sur la construction d'une icône internationale
    No 5 (2023)

    Numéro coordonné par Élisabeth Dikizeko (Imaf, Paris) et Karine Ramondy (Sirice, Paris)
    Coordination éditoriale au sein de RHCA par Romain Tiquet

    Ce nouveau numéro de la RHCA n’a pas vocation à être un numéro biographique consacré à Patrice Lumumba (1925-1961), le premier Premier ministre de la République du Congo . En effet, ce dossier cherche moins à dresser un bilan historiographique de l’ascension, de la chute du leader congolais ou encore de la crise congolaise (1960-1965), qu’à comprendre la généalogie d’un phénomène global à partir de l’objet d’étude « Lumumba ». Ainsi, ce dossier cherche à saisir la portée et la signification du nom de Lumumba dans le monde par le biais de différents matériaux afin de comprendre les mécanismes de construction internationale d’une figure politique africaine, mondialement connue notamment en raison de son assassinat.

    Merci à Justin Kasereka de nous avoir autorisé à utiliser le dessin qu'il a fait du visage de Lumumba pour l'affiche de ce numéro

     

  • En flux continu : Varia/CR/Sources, terrains & contextes/Entretiens (2021)

    Ce numéro regroupe tous les articles des différentes rubriques de la revue (Varia, Comptes-rendus de lecture, Sources, terrains & contextes, Entretiens) publiés en flux continu en 2021

  • Dossier : au-delà du rapport Duclert. Décentrer l'histoire du génocide des Tutsi du Rwanda
    2021

    Dossier spécial coordonné au sein de la revue par : Camille Evrard, Muriel Gomez-Perez, Martin Mourre, Florent Piton, Nathaniel Powell et Romain Tiquet

    Pour l'éditorial commun avec la revue Sources. Matériaux & Terrains en études africaines dans lequel ce dossier s'inscrit, lire ici.

    Ce dossier spécial s’articule autour d’un ensemble de réactions au rapport, portant le plus souvent sur d’autres aspects que la question française, à la méthodologie et aux conclusions de la commission. Marie-Eve Desrosiers, met ainsi en évidence ce qu’elle estime être un « biais présentiste » dans la manière dont la commission a analysé la période correspondant aux premiers mois de la guerre civile à la fin de l’année 1990.
    Ornella Rovetta interroge  la possibilité d’« écrire l’histoire en commission », c’est-à-dire sur la base d’un corpus archivistique et dans une chronologie définie moins par une question de recherche que par le pouvoir politique.
    Via une analyse qu’elle qualifie de « sexospécifique », Caroline Williamson Sinalo met quant à elle en évidence l’occultation des perspectives de genre dans le rapport, non seulement lorsque celui-ci examine les violences et les pratiques de cruauté commises avant et pendant le génocide sur les Tutsi, mais aussi, les accusations de viols formulées à l’encontre de militaires français lors des opérations Noroît et Turquoise entre 1990 et 1994.
    Proposant une montée en généralité à partir du contenu du rapport Duclert, Étienne Smith s’intéresse d’une part à la manière dont le rapport examine les tensions et les contradictions qui ont traversé l’institution militaire à propos du Rwanda entre 1990 et 1994, d’autre part à la façon dont cette même institution a réagi à la publication des conclusions de la commission.
    Le dossier de réactions au rapport Duclert s’achève par un texte au statut singulier, car n’émanant pas strictement d’une personnalité académique, en la personne de l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop. Dans ce texte que nous nous réjouissons de publier simultanément en wolof, il propose une remise en contexte du rapport Duclert, dont il souligne bien qu’il est une étape parmi d’autres – et sans doute pas la dernière – dans le chemin vers la « vérité ».

    Plusieurs autres textes complètent cet ensemble d’articles. Un article Varia de Florent Piton portant sur l'historiographie du génocide des Tutsi du Rwanda, un entretien avec François Graner, militant de Survie et très engagé sur le dossier Rwandais, ainsi que plusieurs comptes-rendus de lecture.

    Articles publiés par Sources dans le cadre de notre collaboration :
    - "Écrire l’histoire du génocide des Tutsi au Rwanda à partir de sources locales. Entretien avec Paul Rutayisire, Charles Kabwete Mulinda et Philibert Gakwenzire"

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    Cheikh Anta Diop, 1923-1986. Contexte, portée et héritage d'un militant politique
    No 4 (2023)

    Numéro coordonné par Amzat Boukari-Yabara (École politique africaine) et Martin Mourre (IMAf-EHESS)
    Coordination éditoriale au sein de RHCA par Louise Barré et Camille Evrard

    Ce numéro de la Revue d’histoire contemporaine de l’Afrique prend pour objet la pensée et l’action politique de Cheikh Anta Diop. Principalement connu pour son travail scientifique initié à la fin des années 1940 où il s’intéresse, à partir du continent africain, à l’origine des civilisations humaines, à leurs généalogies et influences réciproques, Diop a montré à la fois le caractère « nègre », selon le vocabulaire de l’époque, de l’Égypte antique et l’unité culturelle des peuples d’Afrique subsaharienne depuis la préhistoire jusqu’à l’apparition des « empires » du Moyen-Âge. Ce faisant, ses travaux dénoncent aussi ce qu’il nomme la « falsification moderne de l’histoire », qu’il juge être le fait de la plupart des égyptologues occidentaux. Mais Cheikh Anta Diop fut aussi un militant panafricaniste de premier plan prônant, au moment des décolonisations, la mise en place d’un État fédéral pour l’Afrique. Sur le plan politique, il produisit ainsi un travail d’élaboration théorique très important tandis qu’il fut aussi un organisateur des luttes politiques, principalement en France et au Sénégal.

    Ce numéro est dédié à Pathé Diagne (1934-2023), homme de science et de culture et camarade en lutte avec Cheikh Anta Diop.