https://oap.unige.ch/journals/rhca/issue/feedRevue d'histoire contemporaine de l'Afrique2022-10-05T10:35:29+00:00Revue RHCArevuerhca@gmail.comOpen Journal Systems<p><strong><em>Revue d'Histoire Contemporaine de l'Afrique</em> (<em>RHCA</em>)</strong> est une revue d'histoire contemporaine francophone avec comité de rédaction international qui s'intéresse à l'histoire contemporaine du continent africain (XIXème - XXIème siècle). Entièrement en <em>open access</em>, elle publie des numéros thématiques (2 par an) ainsi que des articles varias, des comptes-rendus de lecture, des entretiens et une rubrique "sources, terrains & contextes". <em>RHCA</em>, se veut être un lieu à la fois de publication d’articles en français mais aussi de rencontres et d’échanges pour les historien·ne·s de l’Afrique, qu’ils et elles soient basé·e·s en Europe, en Amérique du Nord et sur le continent africain.</p> <p> </p> <p>Revue soutenue en 2022 par <strong><a href="https://www.unige.ch/rectorat/maison-histoire/" target="_blank" rel="noopener"><img src="https://oap.unige.ch/journals/public/site/images/admin/maison-histoire.png" alt="" width="200" height="86" /></a></strong></p>https://oap.unige.ch/journals/rhca/article/view/03murrayLes réseaux politiques en Afrique du Nord2022-04-14T08:16:00+00:00Gavin Murray-Millermurraymillerg@gmail.com<p>Au début du xxe siècle, les communautés musulmanes d’Afrique du Nord ont réagi à l’expansion impériale européenne de diverses manières. Comme le démontre cet article, la période entre l’invasion du Maroc (1907) et la guerre italo-turque (1911-1912) a vu une montée de nouveaux réseaux politiques et paramilitaires traversant les frontières impériales. Ces réseaux, créés à partir de relations religieuses et intellectuelles préexistantes en Afrique et en Asie, ont créé un espace alternatif pour l’activisme politique et mobilisé les populations à travers le monde musulman. En se penchant sur les histoires interconnectées des empires nord-africains, cet article adopte une approche transrégionale qui montre comment les réflexions nées du « tournant transnational » de la recherche historique peuvent ouvrir de nouvelles perspectives sur les processus d’échanges et d’interaction entre les empires.</p>2022-04-14T00:00:00+00:00(c) Tous droits réservés Gavin Murray-Miller 2022https://oap.unige.ch/journals/rhca/article/view/03sibeudLa cause des indigènes2022-04-14T08:32:14+00:00Emmanuelle Sibeudesibeud@univ-paris8.fr<p>Érigée en rhétorique officielle à la fin du xixe siècle, la protection des sujets dits indigènes redevient une cause à investir autour de la Première Guerre mondiale. Les deux associations qui aspirent à patronner cette réforme, l’Anti-Slavery & Aborigines’ Protection Society en Grande Bretagne et la Ligue des droits de l’homme en France, nouent dans les années 1910 des liens privilégiés avec une fraction des élites ouest-africaines qui fondent des sociétés auxiliaires ou des sections locales chargées de transmettre les plaintes des colonisés. Cet article propose de partir de ces échanges pour étudier ensemble protecteurs et protégés ouest-africains, dans une reconfiguration brève (des années 1910 au milieu des années 1920), mais assez indécise pour offrir de multiples opportunités aux uns et aux autres. Il s’agit d’aller ainsi au-delà d’une histoire souvent réduite aux protecteurs et d’examiner comment ces transactions participent à la production du nouvel ordre international et impérial à la sortie de la Première Guerre mondiale.</p>2022-04-14T00:00:00+00:00(c) Tous droits réservés Emmanuelle Sibeud 2022https://oap.unige.ch/journals/rhca/article/view/03koneComment on devient un “vieux maître” ivoirien (années 1930-1970)2022-04-14T08:46:20+00:00Jean-Lémon Konéjeanlemon.kone@gmail.com<p>Cet article fait une plongée dans le parcours d’un « vieux maître de brousse » ivoirien presque anonyme, depuis sa formation jusqu’à sa retraite, des années 1930 à 1970, à la charnière entre situations coloniale et postcoloniale. Koutia Lémon, formé à l’école normale rurale de Dabou, est initialement destiné à être un « instituteur-paysan ». D’affectations successives en formations continues, sa carrière l’amène à circuler au sein de l’espace colonial, puis du territoire national en construction, et même, fait rare, jusqu’en France pour un stage professionnel à la veille de l’indépendance. Il est affecté, dès son retour au pays, à des postes à responsabilités au sein de l’administration scolaire postcoloniale. En quoi les mobilités sont-elles inhérentes au parcours d’un « vieux maître » ivoirien ? Qu’est-ce qui, dans l’itinérance professionnelle et dans l’entrelacs des « communautés imaginées » (empire, colonie, État postcolonial, village), participe à construire l’éthos du fonctionnaire colonial et postcolonial ? Comment se passe le glissement de méthodes pédagogiques et de savoirfaire professionnels développés en situation coloniale puis réemployés au service de l’État indépendant ? Pour répondre à ces questions, l’enquête met en place une microhistoire connectée d’instituteur. L’article permet de dégager la catégorie conceptuelle de « vieux maître ivoirien », à partir d’une expression courante, mais aux contours flous. Il met également au jour des mobilités et des filières de formation professionnelle méconnues, car subalternes, spécifiquement rurales et moins prestigieuses que les écoles normales de William-Ponty et Rufisque, déjà connues de l’historiographie.</p>2022-04-14T00:00:00+00:00(c) Tous droits réservés Jean-Lémon Koné 2022https://oap.unige.ch/journals/rhca/article/view/03rispler"L'empire c'est nous"2022-10-05T08:37:42+00:00Isabelle Risplerisabelle.rispler@gmail.com<p>Cet article s’intéresse aux acteurs non étatiques parmi les colons germanophones en Namibie et à leur relation avec le gouvernement colonial de l’Empire allemand (1884-1917). Il interroge par ailleurs les connexions entre germanophones en Namibie et en Afrique du Sud. La notion de « germanophones » (et non d’« Allemands ») est privilégiée pour rendre compte aussi bien de la multiplicité que de la coexistence de leurs identifications, celles-ci ayant largement dépassé le cadre strict de l’État-nation (russo-allemandes, suisse-allemandes, autrichiennes, reichsdeutsch, mais aussi métisses entre germanophones et locaux). En s’inspirant de l’approche méthodologique de l’histoire connectée, cet article soutient l’idée que les germanophones ont construit un empire culturel qui correspondait seulement en partie à la souveraineté officielle de l’Empire allemand.</p>2022-10-05T00:00:00+00:00(c) Tous droits réservés Isabelle Rispler 2022https://oap.unige.ch/journals/rhca/article/view/03fromentCollaborer avec ses rivaux2022-04-14T07:40:32+00:00Delphine Fromentdelphine.froment@ens.fr<p>En 1889, l’explorateur allemand Hans Meyer est le premier Européen à atteindre le sommet du Kilimandjaro. Depuis la fin du xviiie siècle, chaque première ascension de sommet est présentée comme une « conquête » et l’alpinisme devient un vecteur de nationalisme. Or, le Kilimandjaro est considéré comme le toit de l’Afrique, et les empires allemand, britannique et zanzibarite sont alors en concurrence en Afrique de l’Est. Aussi, à son retour, Meyer ne manque pas de souligner la portée politique de son exploit : il vient de faire du Kilimandjaro une montagne allemande. Pourtant, diverses sources montrent que Meyer a bénéficié d’un remarquable soutien logistique de la part du sultanat de Zanzibar et des Britanniques. En questionnant ces coopérations transimpériales, cet article entend montrer qu’en dépit d’un contexte de fortes rivalités, la conquête du Kilimandjaro n’est pas encore, à la fin des années 1880, vue comme un enjeu de puissance impériale, mais surtout comme une manifestation de la maîtrise occidentale de la nature.</p>2022-04-14T00:00:00+00:00(c) Tous droits réservés Delphine Froment 2022https://oap.unige.ch/journals/rhca/article/view/03casteloRecherche et développement dans les colonies portugaises d’Afrique2022-04-14T07:59:42+00:00Claudia Casteloclaudia.castelo@ics.ulisboa.pt<p>Cet article analyse l’impact de la collaboration entre les puissances coloniales présentes en Afrique australe sur le champ scientifique portugais. Selon nous, depuis 1950, la participation portugaise à la Commission de coopération technique en Afrique au sud du Sahara (CCTA) et à son organe consultatif, le Conseil scientifique africain (CSA), a été décisive dans l’évolution de la politique scientifique pour les colonies portugaises. D’une part, cette participation a conduit à la création de plusieurs organismes de recherche et à la formation de spécialistes, d’autre part, elle accélère l’institutionnalisation des instituts de recherche scientifique en Angola et au Mozambique et, enfin, elle ouvre de nouvelles opportunités d’emploi aux scientifiques et techniciens de la métropole et des territoires coloniaux. La coopération transimpériale fut, dans le cas portugais, un mécanisme pour induire rapidement l’expansion et le renforcement de la communauté scientifique nationale, confrontée à ses propres faiblesses et contraintes, avec des effets au-delà du départ du Portugal de la CCTA en 1962</p>2022-04-14T00:00:00+00:00(c) Tous droits réservés Claudia Castelo 2022https://oap.unige.ch/journals/rhca/article/view/03AubryDes congrès panafricains à l’Organisation de l’unité africaine2022-10-05T10:35:29+00:00Ayrton Aubryayrton.aubry@sciencespo.fr<p>Les mois qui suivent les indépendances africaines des années 1960 sont riches d’événements diplomatiques entre de nouveaux acteurs sur la scène internationale. Alors que ces rencontres, comme celles des groupes Monrovia et de Casablanca, sont régulièrement réduites à l’opposition idéologique entre leurs principales figures (en particulier Kwame Nkrumah et William Tubman), elles rassemblent en réalité des centaines d’individus. Certains ont été formés suivant des schémas de mobilités transimpériales, et ont participé aux discussions des projets panafricains dès le début du XXe siècle. Cet article évalue leur place dans les congrès panafricains depuis 1900 jusqu’à la création de l’OUA en mai 1963, et identifie leurs apports complémentaires et concurrents aux projets portés par les chefs d’États et de gouvernements nouvellement indépendants. Les mobilités transimpériales sont un facteur clé dans l’établissement d’un multilatéralisme sur le continent, et complexifient le récit d’États se légitimant par une souveraineté « négative » après les indépendances.</p>2022-10-05T00:00:00+00:00(c) Tous droits réservés Ayrton Aubry 2022https://oap.unige.ch/journals/rhca/article/view/03MayensLa caisse et l’expert2022-10-05T10:25:26+00:00Paul Mayenspaul.mayens@laposte.net<p>Dans les années 1960, le Sénégal fait appel à l’Organisation internationale du travail (OIT) pour l’aider à réorganiser la caisse des compensations de Dakar. Celle-ci a été créée au milieu des années 1950 en réponse à la mobilisation des travailleurs industriels de l’Afrique-Occidentale française qui réclamaient les mêmes droits et la même protection que les travailleurs métropolitains. C’est André Bouchôou, expert français recruté par le Bureau international du travail, qui est finalement envoyé à Dakar dans le cadre d’une mission d’assistance technique entre 1965 et 1966. Il produit ainsi, en s’appuyant sur le personnel de la caisse, une série de recommandations qu’il soumet aux autorités sénégalaises en vue d’améliorer son fonctionnement. Cette mission constitue un élément dans la stratégie globale d’implantation du BIT au Sénégal et témoigne des circulations à l’oeuvre entre les organismes de protection sociale à l’échelle mondiale.</p>2022-10-05T00:00:00+00:00(c) Tous droits réservés Paul Mayens 2022https://oap.unige.ch/journals/rhca/article/view/03guerassimoffDes coolies chinois pour Madagascar (1895-1902)2022-10-05T09:25:10+00:00Éric Guerassimofferic.guerassimoff@gmail.com<p>Les travaux historiques consacrés à l’implantation chinoise à Madagascar éclairent assez peu l’arrivée des Chinois recrutés pour bâtir les infrastructures de la colonisation entre 1896 et 1902, car ceux-ci n’ont joué pratiquement aucun rôle dans la formation de la communauté chinoise de la Grande Île. L’organisation de ces convois présente néanmoins un intérêt de premier plan pour l’historien qui s’efforce de saisir les modalités des circulations de main-d’oeuvre à l’intérieur de l’Empire français, ainsi que les interactions avec les autres empires qu’elles ont suscitées. En dépit de sa brièveté, cet épisode offre la possibilité d’une étude des divers acteurs des circulations impériales – publics et privés, métropolitains, coloniaux et asiatiques –, des intermédiaires et des réseaux de sociabilité à l’oeuvre, ainsi que des conditions, supports et moyens permettant le déclenchement, le maintien ou le rejet de ces migrations de main-d’oeuvre.</p>2022-10-05T00:00:00+00:00(c) Tous droits réservés Éric Guerassimoff 2022https://oap.unige.ch/journals/rhca/article/view/03CastryckMwami Musinga et la sauvegarde de la frontière de la Kagera entre le Rwanda et le Tanganyika2022-10-05T09:48:22+00:00Geert Castryckgeert.castryck@uni-leipzig.de<p>Après la Première Guerre mondiale, les autorités belges et britanniques ont partagé l’Afrique orientale allemande. Le tracé de la frontière entre le Rwanda et le Tanganyika a d’abord été un échange asymétrique, les Britanniques ayant réclamé de vastes portions du territoire rwandais afin de pouvoir réaliser le projet impérial du « Cap au Caire ». Cependant, il est vite apparu que, dans le cadre d’un nouvel ordre mondial, cela ne pouvait pas rester une affaire bilatérale. Le Rwanda et son roi, les ordres missionnaires au Rwanda, l’administration coloniale belge et la référence explicite aux principes de la Société des Nations ont en effet rendu possible la renégociation de ce qui semblait initialement être un accord anglo-belge de fait accompli. Le « tournant transimpérial » qui a caractérisé les années suivant la Première Guerre mondiale a ainsi facilité l’interaction entre un large éventail d’acteurs, permis une transformation de l’ordre impérial et donné la possibilité de surmonter dans une certaine mesure les logiques impériales.</p>2022-10-05T00:00:00+00:00(c) Tous droits réservés Geert Castryck 2022https://oap.unige.ch/journals/rhca/article/view/03SouleymanouImpérialisme et immersion coloniale du Japon au Cameroun sous domination française (1933-1960)2022-10-05T10:12:46+00:00Amadou Souleymanousouleymanou.amadou@gmail.com<p>Cette étude s’intéresse à la politique impérialiste nippone en Afrique et au processus lui ayant permis d’intégrer et d’influencer l’univers colonial camerounais. Elle traite plus particulièrement de la dynamique des rapports commerciaux qui alimentèrent les relations transimpériales dans cet espace territorial sous mandat de la Société des Nations, puis sous tutelle de l’ONU, entre 1933 et 1960. Le déploiement des compagnies financées ou soutenues par l’État et le secteur privé nippons permit au Japon de se positionner comme le premier pays asiatique à avoir mené d’importantes activités économiques et commerciales au Cameroun, et ceci au moment culminant de l’expansion impériale européenne. La participation japonaise à cette économie amène aussi à s’interroger sur son influence et sa « responsabilité » vis-à-vis des peuples colonisés. À la lumière des sources mobilisées dans les archives camerounaises, cet article apporte ainsi des éléments nouveaux permettant de mettre en lumière un pan peu connu de l’histoire de la colonisation en Afrique et d’envisager de nouvelles perspectives de recherche sur l’histoire de ce territoire.</p>2022-10-05T00:00:00+00:00(c) Tous droits réservés Amadou Souleymanou 2022https://oap.unige.ch/journals/rhca/article/view/03fmatascijeronimoUne histoire transimpériale de l’Afrique2022-04-14T07:07:24+00:00Damiano Matascidamiano.matasci@unige.chMiguel Bandeira Jerónimo mbjeronimo@gmail.com<p><em>Ce numéro double de la Revue d’Histoire Contemporaine de l’Afrique explore les coopérations et les circulations qui se sont déployées entre et par-delà les empires coloniaux de la fin du xixe siècle aux années 1960. En mettant en perspective des recherches portant sur des thématiques et des espaces géographiques variés, il souhaite, plus précisément, dessiner les contours d’une histoire transimpériale de l’Afrique. Dans ce texte introductif, nous proposons d’abord de revenir sur la généalogie de cette notion et ses enjeux historiographiques. Il s’agit ensuite d’interroger, en s’appuyant sur des terrains empiriques multiples, l’intérêt heuristique d’une telle approche pour éclairer sous un angle original l’histoire du continent. Enfin, nous discutons les problèmes et les défis soulevés par cette démarche, tout en présentant les nouvelles perspectives de recherche que les articles réunis ici permettent d’aborder</em>...<a href="https://oap.unige.ch/journals/%20rhca/article/view/03fmatascijeronimo"><strong>Lire la suite</strong></a></p>2022-04-14T00:00:00+00:00(c) Tous droits réservés Damiano Matasci, Miguel Bandeira Jerónimo 2022