L’utilisation des formations supplétives dans la lutte contre-insurrectionnelle au Cameroun

Le cas de la Garde civique nationale camerounaise (1959-1973)

Auteurs

  • Démonster-Ferdinand Kouékam Université de Douala

DOI :

https://doi.org/10.51185/journals/rhca.2023.varia07

Mots-clés :

Garde civique, armée régulière, insurrection, répression, pression psychologique

Résumé

Ce travail démontre, à partir de témoignages et de documents collectés au Cameroun, en France et au Royaume-Uni, que la Garde civique camerounaise est un acteur clé dans la lutte contre-insurrectionnelle de 1959 à 1973, et que cette participation a eu des répercussions importantes sur trois dimensions. D’abord, le recul et l’arrêt de l’activité insurrectionnelle. Ensuite, par le contrôle qu’elle a exercé sur la population, la Garde civique a contribué à l’instauration d’un régime fort et autoritaire au Cameroun. Enfin, elle a participé aux côtés de l’administration à la constitution d’un récit dominant à la gloire d’Ahmadou Ahidjo et à l’imposition d’une amnésie générale sur les faits ayant trait à l’organisation insurgée ainsi qu’à ses leaders.

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Publiée

2023-07-12

Comment citer

Kouékam, Démonster-Ferdinand. 2023. « L’utilisation Des Formations supplétives Dans La Lutte Contre-Insurrectionnelle Au Cameroun: Le Cas De La Garde Civique Nationale Camerounaise (1959-1973) ». Revue d’histoire Contemporaine De l’Afrique, juillet. https://doi.org/10.51185/journals/rhca.2023.varia07.