Littérature interdite
DOI :
https://doi.org/10.5077/journals/connexe.2022.e1033Mots-clés :
Littérature interdite, Arménie, censure, URSSRésumé
L’appel à la Glasnost de Gorbatchev a permis de revisiter les « pages blanches » de l’histoire, en particulier celles de la période stalinienne en Arménie comme dans le reste de l’URSS. Dans cette république, la première à déboulonner la statue de Lénine (13 avril 1991), ce nouveau Dégel a été l’occasion d’une critique de la politique des nationalités du régime en matière territoriale (la revendication de rattachement du Haut-Karabagh) et culturelle (l’effacement du passé national et de l’identité). Publié dans la revue libérale Garoun [Printemps], en avril 1991, quelques mois avant la déclaration d’indépendance et la fin de l’URSS, cet article de David Gasparian rappelle à travers une liste – non exhaustive – quelle fut la littérature interdite par la censure lors de la Grande Terreur. Tirée des archives, la liste offre un échantillon des œuvres considérées comme dangereuses pour la censure : des classiques, y compris ceux empreints d’idéaux progressistes, sinon socialistes, du XIXe siècle, aux écrits révolutionnaires des partisans ralliés au nouveau régime. L’article montre aussi la ligne sinueuse des directives du Parti, que les censeurs n’arrivent pas toujours à suivre, au risque d’être eux-mêmes victimes des purges. La chronologie des rééditions de ces œuvres en Arménie constitue un baromètre politique. Les rééditions à l’étranger permettent d’établir la cartographie des communautés de la diaspora où l’héritage littéraire fut préservé. Le nombre de ces rééditions et des traductions laisse entrevoir la réception de cette littérature.
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