Les notions d’accès aux documents et de la protection des données font à nouveau débat

L’urgence d’une mise en perspective

Résumé

La communicabilité des archives cristallise à nouveau les divergences de vue entre archivistes et historiens. Le discours a pris une tournure polémique en raison du durcissement des lois sur la protection des données et de la politisation de l’accès aux archives. Les griefs visent surtout les Archives fédérales suisses (AFS) et leur loi sur l’archivage du 26 juin 1998. Le droit constitutionnel de la liberté de la recherche n’est pas respecté. À l’initiative de l’Association des archivistes suisses (AAS) et de la Société suisse d’histoire (SSH), trois journées d’échanges ont été organisées. Dans la mesure où les organisateurs ont mis en ligne de part et d’autre des relations plus ou moins larges des interventions, l’article met en perspective le débat en cours : rappel des apports des archivistes et relevé des divergences entre les codes de déontologie/d’éthique des archivistes et des historiens suisses. Une grande partie du malaise provient du décalage entre les attentes réciproques et d’une large méconnaissance des réalités de l’archivage.