TY - JOUR AU - Aunoble, Eric PY - 2020/10/23 Y2 - 2024/03/28 TI - Behind and Beyond Lenin and Dzerzhinskiy: Soviet-Polish Cooperation in Historical-Revolutionary Cinema (1960s–1980s) JF - Connexe : les espaces postcommunistes en question(s) JA - Connexe VL - 5 IS - 0 SE - Dossier thématique DO - 10.5077/journals/connexe.2019.e254 UR - https://oap.unige.ch/journals/connexe/article/view/254 SP - 119-138 AB - <p>Lénine et Dzerjinski étaient les « divinités » les plus célébrées de la culture populaire soviétique. Mais les deux leaders ont également permis de promouvoir l’amitié entre les peuples polonais et soviétique : <strong>Lénine</strong> avait vécu deux ans dans la région de Cracovie, et <strong>Dzerjinski</strong> était devenu un homme d’État en Russie soviétique.<br>Des années 1960 aux années 1980, Soviétiques et Polonais ont coproduit trois films les présentant comme des héros transnationaux : <em>Lénine en Pologne</em> de Sergeï Ioutkevitch et Evgeniï Gabrilovitch (1966), <em>Pas de signes particuliers</em> (1979-1980) et Le fiasco de l’opération « Terreur » (1981-1983) d’Anatoli Bobrovski et Ioulian Semenov. L’article étudie les interactions entre les professionnels des deux pays pendant la préparation, le tournage et la distribution de ces oeuvres. Celles-ci sont de bons exemples d’un « mode de production socialiste-étatique » des films et de la « micro-politique » (Szczepanik 2013) qui s’y déploie. Dans les années 1960, les désaccords entre les deux parties ne touchèrent pas l’idéologie mais la représentation de chaque nation. Au tournant des années 1970-1980, l’histoire&nbsp; révolutionnaire autour de Dzerjinski n’était qu’un vague décor pour des films grand public. À mesure que la politique cessait de préoccuper, l’aspect professionnel est devenu l’enjeu essentiel. En effet, les coproductions offraient de nombreuses opportunités aux professionnels : tourisme, shopping, travail valorisant au contact de collègues étrangers avec un matériel de pointe. Bien que l’intérêt personnel ait été un puissant moteur des protagonistes, les deux pays tiraient néanmoins un bénéfice réciproque de la réalisation de ces projets.</p> ER -